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1997 Fantasma
"Fantasma"


Cornelius fits right in with the Beastie Boys' Grand Royal aesthetic. He sees no difference between pop and avant-garde, high culture and lowbrow trash -- he throws it all together, coming up with completely unexpected combinations. The thrill of hearing hip-hop loops morph into sheets of My Bloody Valentine guitar noise, then into sweet Beach Boys harmonies, is what makes his American debut Fantasma such a wonder. It's easy to write Cornelius off as a Japanese Beck, particularly since his pop songcraft is as impressive as the busy, multi-layered production, but it's a little patronizing. Cornelius is operating on his own terms, equally influenced by sunny pop ("Chapter 8 -- Seashore and Horizon," boasting harmonies by Apples [in Stereo]), garagey hard rock, and kitsch (the cartoonish "Magoo Opening"). He assembles the parts in unpredictable ways -- the hard beats of "Mic Check" suddenly give way to floating acoustics; "Chapter 8" literally has a tape recorder stopping and starting the different parts -- which is why Fantasma is so intoxicating. It is one of those rare records where you can't tell what's going to happen next, and it leaves you hungry for more.

Stephen Thomas Erlewine, All-Music Guide

TRADUCTION: Cornelius se range parfaitement dans l'esthétique du Grand Royal des Beastie Boys. Il ne voit pas de différence entre pop, avant-garde, haute culture et ordure de base -- il les jète tous en même temps, arrivant avec des combinations complètement inattendues. Le frisson venant en écoutant des boucles hip-hop se fondant dans des plages de guitares noisy genre My Bloody Valentine, ensuite dans des douces harmonies à la Beach Boys est ce qui fait de son début côté américain une telle merveille. Il est facile de comparer Cornelius à un Beck japonais, particulièrement depuis que son écriture pop est aussi impresionnante que la production, remplie, multi-couches, mais c'est un peu réducteur. Cornelius opère suivant ses propres recettes, pareillement influencé par la pop ensoleillée ("Chapter 8 -- Seashore and Horizon", harmonies exubérantes de Apples [in Stereo), du hard rock garage, et du kitsch (le genre dessin-animé "Magoo Opening"). Il assemble les différentes partie de manières imprévisibles -- les gros rythmes de "Mic Check" cèdent soudainement le passage à des acoustiques flottantes; "Chapter 8" a littéralement un magnétophone arrêtant et commençant les différentes parties -- c'est pourquoi Fantasma est tellement intoxiquant. C'est un de ces rares disques où on ne peut pas dire ce qui va arriver après, et il vous laisse avide d'en avoir plus.


Deuxième volet des folies transversales nippones : l'album de Cornelius, qui a volé son pseudo dans "La Planète des Singes", histoire de planter le décor cinématographique. Cornelius aime les Sixties psychédéliques. Mais il trouve qu'elles n'étaient pas assez dérangées. Alors, il invente un "Micro Disneycal World Tour" en lieu et place du "Magical Mystery Tour" des Beatles, il répond "God Only Knows" à leur "Tomorrow Never Knows" et revisite l'époque "Good Vibrations" des Beach Boys avec une absence totale de respect. Une véritable salade de bruits et de dialogues, de rock et d'electronica, de refrains kitsch et de parades maboules, avec un délicieux parfum de pop piégée à la nipponerie et au poil à gratter.


Première expérience, pour ma part, avec un groupe (ou plutôt une individualité) venu du grand est: le Japon. Après avoir bataillé pour pouvoir entrer dans le disque, me voici arrivé à cette conclusion: ce garçon est fou ! Fou, mais comme beaucoup le sont, génialement fou !!! Cornelius mélange tout (et n'importe quoi ???): le rock, la pop avec les Beach Boys au menu, mais aussi bruits de la rue, musique de cirque, samples... bref il "patchworke" son disque de sons pour en faire une galette pétaradante et surtout surprenante. De temps en temps, tout de même, sa folie prend quelques minutes de vacances et naissent ainsi de magnifiques morceaux pop ("Clash", "Chapter 8..."), mais l'orage mental est aussitôt prêt à reprendre le contrôle ("Count Five or Six")... et ainsi de suite !


Star dans son pays, le Japon, Cornelius ( clin d'oeil à la planète des singes ) nous présente avec Fantasma un album absolument délirant et inclassable. On rencontre tout au long de ce disque, à écouter obligatoirement au casque, le meilleur de My Bloody Valentine, les voix des Beach Boys, la bande son d'un hypothétique film de Jacques Tati, des bruitages de cartoons ; bref, un foutoir génial de musique et de sons qui fait de ce compositeur le petit cousin asiatique de Beck.


Certainement l'album le plus étonnant qu'il nous ait été d'entendre depuis longtemps - Ce jeune japonais est une véritable star dans son pays...


Eclectic Japanese multi-instrumentalist named after Planet Of The Apes orang-utan. A more than promising, definitely unhinged first UK release (and fourth album) from young Keigo Oyamada that juxtaposes hip DIY hip hop, Beck-style, against sublimely distorted garage guitar rock in exciting time signatures. Funny sample fragments, UHF radio interference and imaginary cartoon theme tunes provide baffling punctuation. Fantasma is a record with as short an attention span as Todd Rundgren's A Wizard A True Star and pretensions to Pet Sounds's breadth, and though the second half is weaker than the first, there's enough in it - a My Bloody Valentiney song about a glass figurine that looks like Mick Jones; a sun-drenched, Pizzicato 5-remix-Sebadoh with huge drums kind of tune; a junglist-does-Bach-on-stylophone vignette; a quite touching Beach Boys pastiche - to appeal to almost anyone.

Danny Eccleston pour Q

TRADUCTION: Un Japonais éclectique multi-instrumentaliste nommé d'après un orang-outan (NdT: en fait un chimpanzée) de La Planète Des Singes. Une plus que promettante, définitivement inarticulée, première sortie britannique (et quatrième album) du jeune Keigo Oyamada qui juxtapose son hip hop fait main, genre Beck, contre des guitares rock sublimement distordues dans des morceaux excitants. Des fragments de samples rigolos, des interférences de radios UHF et des génériques de dessins-animés imaginaires fournissent une ponctuation déroutante. Fantasma est un disque avec aussi peu d'attention que le A Wizard A True Star de Todd Rundgren, et des prétensions pour l'ouverture de Pet Sounds, et bien que la deuxième moitié n'est pas aussi forte que la première, il y en a assez dedans - une chanson à la My Bloody Valentine à propos d'une figurine en verre qui ressemblent a Mick Jones; un morceau baigné de soleil, genre de Sebadoh remixé par Pizzicato 5 avec des énormes rythmes; une vignette d'un jungliste jouant du Bach sur stylophone; un pastiche des Beach Boys assez touchant - pour attirer presque n'importe qui.


A l'autre bout du monde pour nous, plus exactement au pays du Soleil Levant, vit un peuple de plus de cent millions d'individus. Cette population, depuis longtemps entrée dans une ère de medernité, consomme plus musique que toute autre. Dasn un Japon régi par des traditions millénaires et par la soif du lendemain, un artiste pop extrêmement célèbre et totalement délirant, Cornelius, vend des disques par millions. Les stades sont à peine suffisants pour recevoir des shows animés par des images numériques et des apparitions simultanées de l'artiste en plusieurs points de la scène. Ce type incroyable, ce touche-à-tout génial est un grand musicien qui ne respecte aucune règle. Il vient de signer sur Matador, le label US qui monte. Il est relayé par Capitol aux Etats-Unis et PIAS en France. Ce disque peut directement aller s'inscrire au Guiness Book Of Records tant il est inclassable, hilarant et beau. La simple introduction de l'album Fantasma donne le la de la suite: sous prétexte de tester son micro, Cornelius se permet d'y faire figurer un morceau techno-pop-trip-hop. En deux secondes, il inflige une cuisante leçon à tous ceux qui soutiennent que la musique ne s'entend que comme un art supérieur. Cornelius s'amuse cependant à brouiller les pistes. De son vrai nom Keigo Oyamada, il mélange dans son studio les Beach Boys, Wings, My Bloody Valentine et les Clash.
BlahBlahNews Avril 1998
The Big Cliff Corporation ©1999