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Groupes: Massive Attack | Discographie | Mezzanine | Critiques

1996 Mezzanine
"Mezzanine"


Between the 1994 release of Protection and its follow-up, 1998's Mezzanine, trip-hop had worked its way into the mainstream. Massive Attack, however, remained something of a cult institution -- they had some chart success, yet they stayed the province of hip clubgoers and musicians, many of whom appropriated the band's innovations on hit records of their own. As they labored over their third album, Massive Attack's music grew progressively bleak, even as they worked to add live instrumentation to their sound. Consequently, Mezzanine feels alive with paranoia, vital in its own dread. Musically, it isn't a great step forward -- it's a development of Blue Lines and Protection, not a departure -- but the focused darkness makes it feel more coherent than their previous records, even if it doesn't sound as fresh as Blue Lines. In fact, on a casual listen the album may seem a little like a retread, since there aren't really any new sounds, but the key to the album is in the subtle textures -- how the murmuring "Risingson" becomes chilling, how Elizabeth Fraser's vocals on "Teardrop" offer no comfort. Ultimately, Mezzanine is a carefully crafted and intensely personal record that is the group's most challenging and arguably rewarding effort to date.

Stephen Thomas Erlewine, All-Music Guide

TRADUCTION: Entre la sortie de Protection en 1994 et celle de Mezzanine en 1998, le trip-hop avait tracé sa voie et été reconnu. Massive Attack, cependant, est resté quelque chose comme l'institution d'un culte -- ils ont sorti quelques tubes, pourtant ils restaient le territoire des clubeurs et musiciens typés "hip", plusieurs s'appropriant les innovations du groupe sur leur propres disques. Alors qu'il travaillaient sur leur troisième album, la musique de Massive Attack est progressivement devenue plus morne, même lorsqu'ils travaillaient pour ajouter des instruments "live" sur leur son. Par conséquent, Mezzanine semble vivant, paranoïaque, vitale dans ses propres craintes. Musicalement, ce n'est pas un grand pas en avant -- c'est un développement de Blue Lines et de Protection, pas un départ -- mais l'obscurité focalisée le fait apparaître plus cohérent que leur disques précédents, même s'il n'a pas un son aussi frais que Blue Lines. En fait, sur une écoute occasionnelle, l'album peut ressembler un peu à un échapatoire, puisque il n'y a pas vraiment de nouveaux sons, mais la clef de l'album est dans ses subtiles textures -- comment les murmures de "Risingson" deviennent frissonnant, comment le chant d'Elizabeth Fraser sur "Teardrop" n'offre aucun confort. Enfin, Mezzanine est un disque prudemment ficelé et intensément personnel, et jusqu'à présent l'effort du groupe offrant le plus grand défi et les plus discutables critiques.


Après avoir réinventé la soul anglaise avec "Blue Lines", défini les règles du trip hop avec "Protection", Massive Attack fait un détour par les guitares de son adolescence post-punk : celles de Wire et Gang of Four. Ce superbe troisième album où le feeling live prédomine sonne moins évident et aérien que les précédents. Ce soleil noir est né des tensions accumulées et sublimées dans les compositions par 3D, Daddy Gee et Mushroom. Partis à la recherche de la simplicité, ils déclinent de nouvelles variations aux couleurs rock, moins tarabiscotées que celles d'un Tricky. Massive réalise avec "Mezzanine" un tour de force, servi par les magnifiques voix de Horace Handy, Sara Jay et Elisabeth Fraser. Un univers nocturne où irradie un nouvel astre d’ébéne. Beau comme un scarabée. Sortie le 17 avril.


Bref rappel des faits : ce trio de DJs/bidouilleurs originaire de Bristol, à chanteurs interchangeables, est responsable de deux chef d’oeuvres, Blue Lines et Protection, qui posèrent les bases du trip hop mais aussi une nouvelle conception de la musique. Quelques année plus tard (et des prestations scéniques décevantes), c’est dire si l’on attendait beaucoup de ce nouvel album. Affirmant encore une fois leur indépendance musicale, le groupe nous gratifie d’un album plus sombre et déprimé, qui plonge aux racines de musiques telles que la soul, le hip hop et même, c’est la nouveauté, la new wave. Des rythmes martiaux, quelques samples et synthés triturés constituent la trame de cet album. A la froideur de ces sons viennent s’allier les voix sublimes Liz Frazer, Horace Andy et Sara Jay. Des guitares saturées insuffles une énergie particulière au tout, légèrement rock. Au final, Massive Attack réussi son changement de cap audacieux, produisant ce magnifique contraste, conseillé aux amateurs de sensations nouvelles.


Album sombre mais ausi furieux, ponctués par d'incandescents riffs de guitare, le nouveau Massive Attack ne prend prise sur aucun son actuel. Ce groupe se place une nouvelle fois en avance sur son temps. Avec la participation de Liz Frazer pour la voix éthérée ( sur le single Teardrop ), Sara Jay pour la sensualité ( Dissolved Girl le meilleur morceau ), Horace Andy déjà présent sur Blue lines , le trio renforce par des voix aussi différentes qu'incontournables, la diversité des compositions qui font de cet album une pierre angulaire de la musique des années 90.


The trio Massive Attack comes from Bristol, England. Back in 1991, the group introduced the sound now known as trip-hop when they released their debut album "Blue Lines". This sound has gone on to influence many other bands of the '90's. About their third album "Mezzanine", del Naja says, "This one has a sense of journey about it, a feeling of movement. And you can listen to it at different levels. If you play it loud, it's quite in-your-face; if you turn it down, it's quite moody. We wanted there to be a lot of depth and scope to it."


Seven years on from their seminal, trip-hop-instigating debut, and four years after the seductive, career-bolstering grooves of Protection, Grant Marshall, Robert Del Naja and Andrew Vowels (Daddy G, 3D and Mushroom to their friends) remain keepers of the hippest Bristolian flame, despite the best efforts of acolytes Portishead and Roni Size. This return to the world of long-playing records, like Portishead's recent offering, is remarkable for its adherence to the band's first principles - limpid beats, loping instrumentation, smattering of distinctive guest vocalists - as it is for the odd, unexpected interludes of abrasive guitar and dub pyrotechnics. With all but a brace of the tracks clocking in at well over five minutes, Mezzanine unravels languidly in the Massive tradition, with hooks as much textural as they are rhythmic or melodic. The atmospheric Angel, replete with distorted guitar solo and soaring vocals (courtesy of sweet-voiced long-time affiliate Horace Andy), opens proceedings in skewed dance-rock fashion before demurring to last year's doomy Risingson single and onto the album's first real highlight, Teardrop. Recruiting the angelic tones of erstwhile Cocteau Twin Elizabeth Fraser was a real coup; for her breathy glossolalia here proves an exhilarating foil for the ensemble's piano-dappled dreamscapes, sibilant beats and cinematic string sweeps. Likewise, the orchestral samples, rubbery bass and hungover drums that introduce Exchange herald another standout passage wherein Massive Attack stretch their preferred canvas to new, almost lounge-friendly, shapes, although if this is cheesy-listening we're talking mature dolcelate. By contrast, the tormented, sub-Beth Gibbons mewl (provided by one Sara Jay) and underwater beats of Dissolved Girl are disappointing trip-hop by numbers; while a rudimentary stab at John Holt's reggae classic Man Next Door sounds like filler. More rewarding is Black Milk, vaporised John Barry themes swirling around a silky groove over which Fraser essays an elegantly restrained vocal - a veritable post-rave Peggy Lee. The eight minutes-plus of Group Four signal a pleasing change of gear at least, whereby Marshall and Del Naja's whispered rap (Eastern mysticism and martial arts feature heavily) melds swoonsomely with Fraser's ethereal scat-singing, before tripping-out on motorik drums and primordial guitars to a shuddering Neu-meet-The-Ruts climax. All in all, then, another admirable chapter in the Massive story, with laurels laudably un-rested upon. Sometimes it comes close to, although never attains, the dizzy heights of a masterpiece, which might just explain the title.

David Sheppard pour Q

Le troisième album de Massice Attack a finalement prouvé qu'une partie des rumeurs qui couraient sur ce disque n'étaient pas fondées. On parlait de guitares, de changement de direction, que nenni. Massive Attack avait brillament mis au point un style, concocté une façon de faire... et ses membres ont eu raison de ne pas changer la recette. Ceux qui s'en offusqueront devront expliquer pourquoi 99% des artistes se confinent souvent à une formule gagnante. Massive Attack n'est pas si statique que cela, et que voudrait dire un Massive Attack aui essaierait de plagier Prodigy ou de parodier The Chemicals Brothers? La touche de Massive Attack réside dans ce côté lointain, cette vision furtive d'un autre territoire qui n'a pas de nom, excepté celui que les média emploient, "abstract hip-hop". Après un long développement, Massive arrive au coeur du sujet, mais ne se laisse pas vampiriser par la puissance de l'électricité. On perçoit dans cet album un côté orientalisant qui naît furtivement. On peut s'y accrocher ou s'en détacher, ce n'est pas le plus important, juste un simple élément du décor mobile.

BlahBlahNews Avril 1998
The Big Cliff Corporation ©1999