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1993 OK Computer
"OK Computer"


Avouons-le, nous doutions qu'un jour le rock nous donne à nouveau des albums comme ce fabuleux "OK Computer" : subtils et révoltés, lyriques et sophistiqués, imaginatifs et incandescents, beaux et imprévisibles... Les ballades lentes, les titres aux tempos cools, planants mais denses alternent avec des morceaux rageurs et surprenants, aux guitares en déluge et au chant toujours limpide et poussé au paroxysme. On pense au King Crimson protéiforme de Robert Fripp - toutes époques confondues. Ou à un mariage entre drame et liberté absolu des Beatles de "L'album Blanc" et du Black Sabbath de "Paranoïd". Rien ne manque à ce troisième album : ni l'angoisse ni les mélodies, ni l'esthétique de la pochette, sobre, décalée et moderne, ni les textes, contemporains et sublimes d'ambiguïtés, petites histoires de philosophie cynique et post-cybernétique. Après ça, étonnez-vous que Radiohead ait été parrainé par REM et s'apprête à enregistrer avec Massive... "OK Computer" ? L'album rock de l'année.


On s’est longtemps méfié de Radiohead, de ce chanteur meurtri à la voix dangereusement « bonesque », de ce tube suspect (« Creep »), aussi encombrant qu’un nounours en peluche gagné à la Foire du Trône, de cette ambition, mal dissimulée et souvent disproportionnée (voir The Bends, inégal deuxième album). Alors , forcément, on se sent quelque peu estomaqué à l’écoute d’OK computer. Comme si deux ans avaient suffi à Radiohead pour dompter une ardeur souvent pesante, pour gommer les boursouflures d’une musique péniblement gloutonne, trop gourmande. Il suffit d’écouter l’enchaînement des quatre-cinq premiers morceaux du nouvel album pour mesurer le chemin parcouru par le groupe de Thom Yorke, soudain incroyablement mature. D’une fluidité confondante, ce rock a réussi l’exploit de s’enrichir tout en s’affinant, le genre de régime macrobio dont doit rêver tout diététicien en mal de thunes. Le secret d’une telle cuisines ? Une bonne dose de clairvoyance, subtilement saupoudré de cette folie salutaire qui habite par exemple un morceau comme « Paranoïd androïd » , petit chef d’oeuvre déjanté, dont on déguste avec délice les déraisonnables varitions.

Difficiles à traduire en « live », ces atmospères risquent tout de même de passer difficilement le cap de la scène, surtout celle, graisseuse et plombée, des festivals de l’été. si toutefois cette barre était franchie, Radiohead s’affirmerait alors comme le contrepoids le plus crédible au retour annoncé des décérébrés Gallagher.(SF)


Radiohead est sans aucun doute le groupe de rock alternatif le plus connu au monde. Tout le monde se souvient de leurs deux précédents albums, avec des hits comme "Creep". Mais je dois te dire que Radiohead a fait bien plus que la plupart des groupes actuels. Ici, pas d'album commercial pourri pour se faire du blé. Radiohead a très nettement évolué.
On sent toujours cette volonté du groupe de tirer le meilleur parti de leurs chansons, mais là, c'est carrément poussé à l'extrême ! Il faut absolument entendre les finitions incroyables de cet album ! Ils ont su conserver une vraie tendance rock, tout en l'agrémentant copieusement de sons électronique. On peut dire qu'ils ont du bosser ! Ah, si tous les groupes respectaient autant leurs fans ...
Et il faut pas croire que l'album se résument aux chansons les plus connues, "Paranoid Android", "Karma Police", et "No Surprises". Non, y'a vraiment beaucoup plus que ça. Parmi toutes les autres, il y en a trois qui confinent au génial : "Subterranean Homesick Alien", "Electioneering", et le fantastique "Climbing Up The Walls".
Vraiment, Radiohead accède par cet album au club des groupes mythiques du Rock.


Using the textured soundscapes of The Bends as a launching pad, Radiohead delivered another startlingly accomplished set of modern guitar rock with OK Computer. The anthemic guitar heroics present on Pablo Honey and even The Bends are nowhere to be heard here. Radiohead have stripped away many of the obvious elements of guitar-rock, creating music that is subtle and textured, yet still has the feeling of rock & roll. Even at its most adventurous -- such as the complex, multi-segmented "Paranoid Android" -- the band is tight, melodic and muscular, and Thom Yorke's voice effortlessly shifts from a sweet falsetto to vicious snarls. It's a thoroughly astonishing demonstration of musical virtuosity which becomes even impressive when repeated listens reveal subtleties like the electronica rhythms, eerie keyboards, odd time signatures and syncopated rhythms. Yet all of this would simply be showmanship if the songs weren't strong in themselves, and OK Computer is filled with moody masterpieces, from the shimmering "Subterranean Homesick Alien" and the sighing "Karma Police" to the gothic crawl of "Exit Music (For a Film)." OK Computer is the album that establishes Radiohead as one of the most inventive and rewarding guitar-rock bands of the '90s.

Stephen Thomas Erlewine, All-Music Guide

Radiohead's third album "OK Computer" shows the band continuing to mature and develop its own sound. Thom Yorke (vocals, guitar), Ed O'Brien (guitar, vocals), Johnny Greenwood (guitar, keyboards), Colin Greenwood (bass) and Phil Selway (drums) move farther away from conventional, "safe" rock songs to create a concept album that feels almost cinematic as it flows from song to song. The songs were recorded away from the typical studio environment to lend them a unique feel.


The difficult third album made easy...
The Oxfordshire set's third long player is a collection of new and recently recorded soul-deep songs. If these boys are happy they certainly have yet to show the necessary signs of ecstasy.
But that's not the point is it. Following in the long line of UK warblers from Joy Division through to Morrissey, Radiohead take you into the depths of your inner being then flush you straight back out, cleansed and prepared for the next instalment of the day's drudgery. With Paranoid Android and Lucky you have a familiar sound where as Fitter Happier verges on the parable.
The jury is still out here at the LondonNet office, but we think this masterpiece could be better, YES BETTER than the bands 1995 classic The Bends. Yes it is that good, but better? Well whatever, it's already our album of the year so far. But don't forget Paul Weller, Primal Scream and Oasis are all set for summer album releases too.

The Big Cliff Corporation ©1999